Chez Elmira

Voyant arriver nos deux retardataires, je me lève et ouvre les bras pour les accueillir:

-Les voilà, enfin!

Ne traînez pas, nous sommes attendus pour une chasse aux sangliers afin de payer notre séjour et réduire le coût des fournitures du forgeron!

Je m'avance vers nos cavaliers -à terre- pour les accueilir
- Pile avant la tombée de la nuit. Tout va bien ?

Bianka, RP privé.
Renau, je pense que oui.

Vous venez d’arriver au hameau.

La nuit commence à tomber et la chaleur étouffante de la journée laisse place à un air frais et agréable. La nuit s’annonce douce et étoilée.

Vous êtes rassemblés à l’extérieur devant la forge, qui se situe elle-même collée à l’écurie.

Je m'approche, tenant ma jument Alouette à la main, marchant aux côtés de Zedicus. Je fronce les sourcils :

-"Une chasse aux sangliers de nuit ? Qu'avez vous bu pour proposer une telle aventure invraisemblable ?"

Je désigne du pouce par-dessus mon épaule la forge d'où nous revenons:

-Quand j'ai proposé nos services en vous attendant, l'aubergiste nous a dit qu'ils avaient un problème de sangliers dans leurs champs; quand nous sommes passés à la forge pour nous équiper et que les prix se sont révélés trop élevés pour nos bourses, le fils du forgeron nous a suggéré de les débarrasser des sangliers pour faire baisser la note... Bref, pour le bien de nos économies, nous qui traînons nos guêtres sur les routes, débarrasser le coin de la harde qui ravage leurs cultures semble une très bonne idée...

J'accueille nos deux compagnons avec le sourire.

- Ha, contents de vous voir ! dis-je gaiement, Mais venez boire un coup, on a bien le temps et la bière est très bonne !

"J'voulais pas aller paske cé dangereux, l'sanglier," dis-je sur la défensive, "mais cé Zuloc ka insisté."

Je lève les mains et les yeux en l'air:

-Je dis juste qu'on est un peu court niveau pépettes, qu'on a besoin d'équipement et qu'on a l'occasion d'aider ces braves gens... Et si pour vous, partir à l'aventure cela signifie passer d'une auberge à l'autre en se courant après, bé, on vivra pas grand chose de bien excitant... A vous d'savoir, hein!

Je lève un sourcil et un docte doigt:

-Aah pardon, mais je n'impose rien moi aussi: je me contente de tenter de vous convaincre, mais je n'ai jamais mis le canon d'un pistolet sur la tempe de quiconque pour l'obliger à quoi que ce soit... Principalement parce que je ne possède pas de pistolet, c'est vrai, mais quand même!

Je me marre soudainement avant de m'interrompre brusquement:

-Et oui, rattraper Max semble être une bonne idée, tout autant que de nous rapprocher de Talabheim.

Je commence à secouer ma tête de droit à gauche, dépitée :

-"Chasser le sanglier n'est pas un jeu d'enfant. Déjà je ne mettrai pas ma fidèle Alouette en danger. Les hardes sont imprévisibles, et une mauvaise charge pourrait briser les pattes de ma monture. Ensuite on chasse les sangliers avec des piques et des lances, pour les tenir à distance. Les épées sont inutiles car au contact la bête aura le dessus sur vous et vous jettera à terre, en vous éventrant peut-être."

Je hausse les èpaules:

-Si le fils du forgeron nous incite à cette chasse, je m'attends à ce qu'il sache ce qu'il fait et qu'il nous fournisse deux-trois épieux que manifestement nous ne transportons pas avec nous...

Je fronce les sourcils
- Un épieu, une lance... On manipule comment ces choses ? Je comptais les cribler de flèches...

J'arrive en retrait du chevalier bretonien. Et il me faut plusieurs longues minutes pour reprendre mon souffle après cette marche forcée.
Mon regard passe d'un compagnon à l'autre de sous ma capuche.
J'écoute ce qui se dit en hochant la tête mais encore incapable de prononcer un mot.

Les échanges me tirent un sourire en pensant au Nain armé d'une bouche à feu pour menacer qui que ce soit.

Je ne vous serai pas d'une grande aide dans cette chasse. Je ne connais rien aux sangliers, en dehors de leur ressemblance au cochon et de leur hargne à défendre leurs petits. Je ne sais pas manier les armes, ni lance, ni arc.

Je regarde Tal'hya.
Il serait bien que tu m'apprennes un jour si tu le veux bien.

En apercevant Zedicus, j'ai un large sourire:

-Aaaah, vous voilà! Alors, la ville, s'était sympa?

Je me tourne vers le Nain un peu interloqué.

La ville ?

J'ai un sursaut de compréhension.

Oh le village où vous m'avez laissé chercher les autres sans regard en arrière ?
Ma main désigne les deux Elfes.

Je hausse les épaules avec un soupir.

Personne n'a su me renseigner et je suis resté comme un imbécile à attendre pour rien à la sortie du village jusqu'à ce que je vois notre compagnon chevalier venu à ma rescousse.

"Oh, oh, j'peux rester avec Zèd ! J'peux lui montrer comment kon tire à l'arc, chais faire môa !" Dis-je les yeux pleins d'espoir.

Je souris à Zed':

-Tu vois, on t'a pas oublié: on t'a envoyé le Prince Charmant pour te sauver!

L'intervention de Bianka me fait diriger mon regard vers elle et celui-ci est pénétrant un loooong moment.

Je finis par hausser les épaules et détourner la tête:

-A chacun de décider ce qu'"aventure" signifie pour lui...

L'heure tourne, je vais rejoindre le forgeron...

Je me mets en route, aussitôt dit.

- Hé bien, dis-je en regardant Bianka, Puisque tu es avec Zed, je vais accompagner Zuloc, pour qu'il ne se perde pas ! Et je vous confie ma besace ! dis-je en tendant mon sac vers Bianka et Zed.

[Hrp: s'ils ne le prennent pas, je le garde avec moi

Ensuite, je suis Zuloc sans attendre.

Je prends le sac de Waesym et j'ai un hochement de tête en disant à destination de Bianka.

J'ai la chance d'avoir une instructrice aussi dévouée et je ne vais pas la manquer. J'accepte avec plaisir ta proposition pendant que les autres s'occupent de leur jardinage.

Et je souris en faisant un petit signe à Waesym qui s'éloigne à la suite du Nain.

Puis je pose ma main sur l'épaule de Bianka pour l'amener dans l'autre direction, vers l'auberge.

Alors dis-moi, comment veux-tu que nous procédions pour ma première leçon ? Qu'est-il important que je sache avant de commencer ?