Dernier affront

Max a un grand sourire
Et bien ne tardons plus alors, je commence à m’auto-digérer tellement je suis affamé.

Il saute de la carriole, la sécurise en l’attachant, il n’oublie pas de caresser les bêtes avant de partir rapidement vers la porte de l’auberge.
Malgré ses petites jambes vous avez du mal à suivre son rythme sur les 100 mètres qui vous séparent de l’entrée de l’auberge.

Cette dernière est accueillante, et l’odeur de nourriture qui y règne est appétissante. Il n’y a que deux clients, assis à la même table, une choppe à la main.
Ils arrêtent leurs discussions lorsque vous entrez, vous adressent un sourire et un signe de tête avant de replonger dans leur discussion.

Un homme ventripotent, portant un tablier recouvert de graisse, sort de ce qui semble être la cuisine pour vous accueillir.
Soyez les bienvenues à l’…. Max mon meilleur client ! Ça fait un moment que tu n’es pas venu te remplir l’estomac chez moi !

Il s’approche rapidement d’une grande table vide, tire une chaise rapidement
Ne perdons pas de temps, vous devez être affamés. Asseyez-vous, asseyez-vous !
Ragout de cerf, poissons grillés, pâté de sanglier, blette, topinambour et potage de poireaux. Et pain de ce matin. Bière, eau à la bière, vin rouge, hydromel, cidre et eau de vie de sureau.

L’aubergiste a juste le temps de terminer de vous énumérer le menu que Max est déjà installé.
Pour le manger, un peu de tout, arrosé avec du vin !

Très bien répond l’aubergiste, et vous autres ?

Entré dans l'auberge, j'écoute l'homme nous proposer de quoi apaiser notre estomac...
- Pour moi, un potage et des poissons grillés, avec une pinte d'hydromel ! dis-je à l'aubergiste

- Et toi, Bianka, que veux-tu manger ? et boire ? dis-je en pliant les genoux pour être à sa hauteur

Je rends leur salut aux deux clients attablés et remercie l'aubergiste pour l'accueil :

-"Un peu de tout aussi, et seulement du vin pour moi."

Je fais la conversation à Max :

-"En effet, pas de cuisses de grenouilles à se mettre sous la dent ici. Pourtant, c'est délicieux. Surtout avec de l'ail, beaucoup d'ail!"

J'ai également un signe de la main aux aimables clients avant de saluer l'aubergiste.

Je m'attable avec les autres, non loin de Waesym et Bianka.
Je pose mon bâton de marche contre le mur et je fais glisser ma capuche sur mes épaules. Mes cheveux dessous sont tout en bataille mais cela leur évite la poussière de la route.
Je commande également avec plaisir.

Pour moi ce sera comme mon ami...
Montrant Waesym.
Poisson grillé, potage, légumes et hydromel. Quelles sont les nouvelles par ici ?

Je suis le mouvement:

-Bière, cerf et sanglier, topinambours et pain pour moi, merci!

J'attend que la cariole soit attachée, et je suit le groupe jusqu'à l'auberge. L'avantage de voyager avec un marchand régulier, c'est d'être bien accueillit sans que personne ne pose de questions. Rester anonyme me convient très bien.
- Je vais prendre des poissons grillés, légumes et simplement de l'eau, merci à vous.
Je pose mes affaires juste à coté de moi.

Bianka lève les yeux de son nouveau jouet, il est évident qu’elle vous a suivi par réflexe mais que toute son attention a été donnée au présent de Zuloc.
Heu, je veux bien du pain et du potage, et de l’eau à la bière. Et de l’eau fraiche pour Zuzu dit-elle en montrant sa sculpture.

Olcaryan commande du poisson, des légumes et de l'eau à la bière.

Très bien répond l’aubergiste en regardant avec insistance Tal’hya.
Il finit par se reprendre et répond à Zedicus.
Ça sera prêt dans 10 minutes pour le repas, je vous ramène les boissons avant, on causera après ou le Max va me bouffer !

Il regarde Max, Pour tout le monde ?
Max sourit j’les aime bien, oui pour tout le monde, elle m’emmerdera pas !

L’aubergiste acquiesce de la tête commence à disparaitre lorsque Max reprend la parole
Repas et boissons dans 5 minutes et elle te filera une bière aussi ! L’aubergiste disparait

Max se frotte le menton, j’n’arrive pas à m’souvenir de son nom à cet aubergiste, bref !
Il se tourne vers Renau d’un air extrêmement sérieux.
Je ne dis pas que ce n’est pas bon, mais c’est étrange. Et s’il faut mettre beaucoup d’ail c’est que ça cache quelque chose ! Vous utilisez quoi comme cuisson pour ces cuisses ?

Je fronce les sourcils dès que l'aubergiste a disparu dans les cuisines.
Je reste dos au mur face à la salle.
- Max, tu t'arrêtes souvent ici ? De qui tu parles en disant "elle" ?

Max interrompt sa conversation passionnée avec Renau pour répondre rapidement à Tal’hya.
Ça fait un moment que je ne suis pas venu.
Il regarde autour de lui, mais rien a changé. Et "elle" c’est notre patronne, la prêtresse d’Ossino. C’est elle qui paye pour mes repas, c’est d’ailleurs pour ça que je bosse pour elle.

Il se retourne rapidement vers Renau
Si on va attraper des grenouilles, vous êtes capable d’en cuisiner ?

Je patiente en laissant mon regard vagabonder dans la salle, un peu désœuvré, peu intéressé par les curiosités culinaires envisagées...

Je finis par me relever pour me rendre auprès du bois empilé près de la cheminée et entreprend de sélectionner un nouveau petit morceau adéquat pour en tirer une figurine quelconque.

Je souris de toutes mes belles dents à Max :

-"Oui, je pourrais en cuisiner, comme je sais en attraper. Je l'ai fait une fois. Et j'ai eu droit aux regards méfiants des gens d'ici. Je saurai répondre à votre curiosité et à votre gourmandise sur la route mon ami."

Puis je rapproche un peu mon visage du sien et moins fort :

-"Elle paie bien votre patronne. Pour nous recruter avec autant de largesse. Craint-elle souvent des actions hostiles contre ses intérêts ?"

J'essaie de suivre la conversation mais il y a trop de bruits à proximité immédiate qui détournent mon attention du contenu des propos.
Je joue avec ce que j'ai ramassé sur la table, une cuillère en bois grossière que je fais tourner dans ma main.

Max fait un grand sourire à Renau
Elle n’est pas au courant que je vous paye le repas, mais elle n’a pas tendance à regarder à la dépense. Les dons au temple doivent être généreux.

Tant qu’elle me paye mes repas… Ah ben justement !

L’aubergiste réapparait en sueur et vous dépose vos boissons. Il repart au pas de course en cuisine et revient avec vos plats.

Tal’hya, au lieu de l’eau demandée, il te sert de l’eau à la bière.

Une fois que tout est en place, il souffle. J’sais pas combien de temps j’ai mis mais j’vais m’prendre une choppe et m’installer avec vous.

Les plats ont l’air bon et ont une odeur agréable, et ils sont également bien servi.

L’aubergiste s’installe avec une chope de bière à la main, et regarde Zedicus.
Vous voulez qu’elle genre de nouvelle ? Il n’y a pas grand-chose qui se passe dans les environs, et les ragots qu’on me colportent ne sont pas vérifiables, et proviennent souvent de la bouche d’un homme qui a trop bu.

Je regarde les agitations de l'aubergiste pour mériter sa bière et nous servir en un temps record.

Et bien la motivation est forte quand elle est bien récompensée. Max, vous ne devriez pas abuser de votre maîtresse, elle est trop bonne avec vous.

Je laisse l'aubergiste se poser à notre table et je l'interroge d'une voix douce et calme.

Et bien nous voyageons dans la région et avons rencontré des Gobelins. Savez-vous s'ils sont nombreux dans la région ? Et que savez-vous des barons de la région ? La politique est stable pour vous ?

Je hausse un sourcil en voyant le manège de l'aubergiste, et murmure doucement entre deux livraisons
- Il aurait bien besoin d'une serveuse...
Lorsqu'il a fini de nous servir, je lui tend ma bière.
- Il y a une petite erreur, j'ai demandé de l'eau. Pas d'alcool pour moi mon brave.

Je suis surprise par la demande de Tal'hya et lui dit doucement :

-"Souvent on coupe l'eau à la bière, question de santé."

Je regarde l'aubergiste, m'attendant à ce qu'il nous offre un bavardage aussi copieux que ses plats. Il y a peu de clients, et l'homme as sans doute envie de parler.

Je mange mon potage et mes poissons, buvant une rasade d'hydromel de temps en temps, tout en écoutant ce que raconte l'aubergiste, notre conducteur de chariot, et mes compagnons.

J'ai un demi-sourire quand le bretonnien parle d'eau coupée à la bière, mais ne dis rien.

Une fois mon petit trésor trouvé, je reviens m'asseoir.

Je descend une rasade de bière humaine -donc plus ou moins insipide- tout en entreprenant mon petit travail, copeau par copeau...

L’aubergiste vous écoute en buvant une bonne gorgée de son breuvage avant de parler en regardant Tal’hya
J’avais bien entendu, mais ce ne serait pas honnête de vous servir de l’eau, ou alors de l’eau bouillante si vraiment vous insistez. Mais l’eau que nous prenons dans le Stir est remplie de la merde de gens d’Ossino, et des villages en amont. Sans parler de tous ces bateaux qui rajoute encore plus de saloperie dans la flotte.

Mais vous ne risquez pas d’être saoule avec ce que je viens de vous servir.

Tal’hya, l’aubergiste semble attendre ta réaction avant de poursuivre ses palabres.

Je grimace à l'évocation des saletés qui polluent les eaux du Stir. Même si je suis au fait depuis toujours de ces problèmes de salubrité qui touchent tous les lieux où vivent les humains en masse.

Je bois un peu de ma choppe, attendant de voir la réaction de l'elfe.

Je reste quelques secondes silencieuse, avant de prendre la choppe de bière.
J'attend que l'aubergiste se soit éloigné pour grommeler :
- S'il y a pas d'eau à proximité, ça se livre aussi, comme n'importe quelle marchandise... Tsss...

Je me tourne vers ma camarade Elfe et lui parle doucement.

Je crains que les humains ne pensent pas avoir besoin d'une eau de meilleure qualité que celle que le fleuve leur livre gratuitement à domicile. Et le prix en serait probablement très élevé.

Je goûte une gorgée de mon hydromel. Puis je dis à la cantonade.

Bon appétit.

Et je me consacre à débarrasser mon poisson de ses arêtes avant de manger par petites bouchées.

Je laisse les autres faire leurs remarques, terminant mon potage, puis levant ma choppe d'hydromel, je me tourne vers l'aubergiste...
- Et l'hydromel, il est fait dans le coin ou vous le faites livrer ? lui demandai-je avant de boire une petite gorgée en écoutant sa réponse...

L’aubergiste semble satisfait lorsque Tal’hya décide de garder sa choppe, il se cale sur un tabouret, boit une gorgée et prend la parole en regardant Zedicus
Des histoires de gobelins et d’orques j’en ai entendu oui, il y a une bande grandissante qui sévit dans la région, pas bien grosse pour le moment, mais suffisamment puissante pour rendre la forêt dangereuse et les routes inquiétantes.
Les villages sont bien gardés, mais personne ne veut prendre le risque d’aller les déloger, alors ne voyagez jamais seuls !

Il reprend une gorgée avant de vous détailler du regard et de reprendre.
Si vous les avez croisé vous avez dû courir très vite car vous ne semblez pas blessés.
Il y a aussi des bandits, mais comme partout je pense. Les temps sont durs, cela fait quelques années que les récoltes sont mauvaises et que le climat est déplorable.
Des répurgateurs sillonnent également la région, à la recherche des sorcières et des mages rebelles qui ont propagé la peste.

Encore une gorgée
Tout ça pour en venir à la politique, le baron Jurgen Von Radische a été sommé par le grand Duc de renforcer la sécurité de sa baronnie. Et il tente de la faire, surtout depuis sept ans, lorsque sa femme est morte.

Il se met à chuchoter
Accident qu’ils ont dit, accident mon œil !

Il se tourne enfin vers Waesym
L’hydromel vient d’Hermsdorf, et il n’a jamais la même saveur, vous en voulez encore ?

Il se lève rapidement en s’essuyant les mains sur sa chemise
D’ailleurs quelqu’un veut quelque chose ?

Je lève un sourcil à l'évocation du baron:

-Et qu'est-ce que ce serait, si ce n'était pas un accident, d'après vous?

Ayant délaissé le bout de bois depuis peu pour m'intéresser au contenu de mon écuelle, j'ai un signe de dénégation à l'offre faite d'être resservi.