chapitre 3 scène 3 : les conséquences d'un départ précipité

Vous émergez lentement de votre torpeur diurne, plongés dans les ténèbres de vos moyens de transports.

Dès que vous sortez des malles où vous dormiez, une odeur de résine et un froid humide vous indique que l'armée s'est déplacée durant la journée ; laissant derrière elle la cité de Besançon et de nombreuses questions irrésolues.

J'arrive accompagné par Diorite devant la tente du Duc afin de lui présenter mes hommages nocturnes.

J'arrive vers la tente du Duc quand je vois Elke et Diorite.

Je les salue et leur dis:

-"Bonsoir Elke. Bonsoir Diorite."

J'arrive aussi au prêt de la tente du Duc et salut mes compagnons.

Bonsoir Dame Elke, bonsoir Diorite et à vous aussi frère Morbus.

-"Bonsoir, Frère Simon."

Puis je dis:

-"J'ai souhaité que Soeur Sophie m'accompagne voir notre Duc concernant notre départ et ce qui s'est passé durant la journée."

Je demande à l'un des gardes qui est posté devant la tente du Duc:

- Pouvez-vous aller dire au Duc que Dame Elke, Soeur Sophie, Diorite, Frère Simon, Frère Morbus souhaite avoir audience auprès de lui, s'il vous plaît ?

En arrivant devant la tente du Duc, vous pouvez entendre une altercation à l'intérieur. Georges, furieux, reproche à son interlocuteur d'avoir envoyé une partie des troupes à travers la campagne environnante, pour effectuer des razzias dans les villages et les fermes, afin de trouver la nourriture nécessaire à l'ensemble de l'armée.

D'un geste de la main, j'arrête le garde avant qu'il n'interrompe le Duc.

Attendez qu'il ait fini mon brave. Rien ne presse.

Je tends l'oreille afin d'essayer de déterminer qui est l'homme qui se fait ainsi incendier.

Elke : perception + vigilance (diff 8 - auspex) = 3 réussites

Tu identifies la voix de celui à qui il fait des reproches comme étant le comte de Bar.

Il vient de lui ordonner de pendre tous les soldats ayant participés au ravitaillement dans les fermes environnantes et qui se seraient laissés aller au pillage et au viols..

L'instant suivant, la tenture qui ferme l'entrée à l'anti chambre de la tente de commandement s'ouvre et laisse le passage au Comte de Bar.

Celui-ci affiche un air chafouiné sur le visage. (non je rigole ! il est blanc de trouille !)

Ah ! vous voilà ! Son Altesse souhaite vous parler, à tous.
Vous lance t'il d'une voix tremblante. Vous invitant à entrer dans la tente d'un geste explicite des bras.

Je laisserai Elke et Soeur Sophie en premier pour la galanterie.

Je rentrerai dans la tente en dernier.

Ayant rejoins mes compères, je suis le mouvement et entre dans la tente après mes camarades.
- Bonjour chers amis!

Lorsque vous entrez dans la tente de commandement il y fait particulièrement sombre, jusqu'à ce qu'apparaisse le duc Georges, assit sur son trone, derrière la table de commandement où est dépliée une carte du royaume de France, éclairant soudain la pièce, telle une bougie perçant les ténèbres.

Vous voilà, mes bons conseillés . Entrez, j'avais hâte d'entendre de vos propres bouches les raisons qui nous ont conduit à toute cette chianlie !  (le ton faussement accueillant du Duc laisse place à sa colère sur la fin de sa phrase)

Que c'est il donc réellement passé en ville hier soir ? Qui pousse la population de Besançon à donner l'assaut à notre armée, la contraignant à fuir, sans prendre le temps de finir ses ravitaillements en vivres, nous obligeant à recourir à la razzia, tel de vulgaires barbares !

J'ai travaillé sang et eau, depuis un mois, pour faire de cette bande de manants crottés et incultes, une armée digne d'aller secourir nos frères d'outremer, et chasser les musulmans des terres sacrées qui ont vu naitre et mourir notre Sauveur, Jésus Christ. Et tout cela est balayé en une nuit par ceux en qui j'avais mit ma confiance.

Nous voilà obligés de faire halte dans les bois, comme des voleurs. Et voleurs, nous le sommes devenus, par la force des choses.  Pour descendre vers le sud et rejoindre l'Italie, il va nous faloir emprunter la vallée du Rhône, et passer non loin de Dijon, la capitale des Ducs de Bourgogne. Qui va certainement nous y attendre avec toute son ost pour tailler des croupières à ceux qui ont ravagés les campagne du fief de Vesoul, semant mort et destruction, en plus du pillage des fermes et des faubourgs de la cité.

Car ces exactions ont bien eu lieux, pendant notre sommeil. Mais votre comportement de la nuit dernière est à l'origine de ces débordements, et je vous en rend personnellement responsables.

Alors , qu'allons nous dire au plus puissant seigneur de Francie, lorsque son armée nous barrera le passage dans un jour ou deux ? Quelle belle excuse devront nous lui servir pour qu'il nous pardonne et n'extermine pas notre armée et brule les charois où nous dormirons tous pendant la bataille ?

Je marque un temps d'arrêt devant l'ire du Duc avant de jeter un coup d'œil discret vers le frère Simon.

Monseigneur duc. Je suppose que vous voulez parler de ce que nous avons fait avant l'attaque des Ravnos ? Quand nous suivions la piste du Cappadocien deux fois déserteur ?

Je mets un genou à terre pour l'étiquette et je prends la parole:

-"Mon duc, concernant Jehan Periculum, mon cousin, veuillez m'excuser mais il me semble que vous avez pris une décision trop hâtive le concernant car je pense qu'il est aux mains de deux vampires musulmans qui étaient en ville à Besançon donc c'est normal qui ne peut être là. Malheureusement dû à des différentes circonstances qui se sont enchaînés trop rapidement, nous n'avons pas pu vous parler de certains évênements:

Cela remonte à la nuit de notre arrivée à la cité de Besançon. J'avais pris congé pendant que vous, mon Duc, joutiez et que d'autres, faisaient des duels. En fin de nuit, j'étais au bord de la forêt et je rentrai au campement quand j'ai entendu un bruit suspect. En observant de loin, c'était deux hommes qui transportait sur une civière un homme blessé vers la forêt. Leur comportement m'a paru louche. En continuant à les observer de loin, l'un des hommes a vidé le blessé complètement et l'autre l'a mangé comme un cannibale. C'était deux hommes orientaux (l'un, j'en suis sûr était vampire, l'autre, je n'ai jamais entendu dire qu'un vampire mangait la chair). Pendant leur discution en latin, j'ai compris qu'il cherchait Jehan Periculum pour l'enrôler dans leur rang et si refus, seraient content de lui donner la mort ultime. Ensuite, les deux hommes ont enterré les affaires du blessé et partent à ce qui me semble, en direction de la ville. De mon côté, je suis allé vérifier ce qu'il avait enterré (les os et les vêtements). J'ai rebouché ensuite le trou et je suis parti à leur poursuite. Les deux hommes avaient de l'avance mais en les pistant, j'ai réussi à en déduire qu'ils allaient en ville.

Je suis rentré dans la ville et j'ai aperçu l'un des hommes orientaux que j'avais vu mais impossible de le rattraper quelque soit la solution que j'employais. C'est comme s'il brouillait mes sens. Je tournais "en rond" constamment. Au bout d'un moment, je m'aperçois que le soleil va bientôt se lever, j'ai dû arrêter la poursuite et j'ai essayé de trouver une bouche d'égout pour dormir dedans. J'y suis arrivé à la dernière limite donc j'ai dormi dans les égouts.

La nuit suivante, je suis revenu au camp le plus rapidement possible et c'est là que j'ai demandé à mes compagnons (Elke, Diorite, Baron Silas, Frère Simon, Prospère Wilheim)  et Romain de Tigy s'il avait vu mon cousin Jehan et ils m'ont dit qu'il ne l'avait pas vu. Tout ce petit groupe est allé interroger à son camp des personnes, on a su que Jehan ainsi que Luce n'étaient pas revenu à leur camps depuis la nuit dernière donc pendant ou la fin du tournoi. Nous avons décidé tous ensemble ensuite d'aller en ville. En arrivant aux portes de la ville qui allaient se fermer pour la nuit, nous avons appris par l'un des gardes que Luce et Jehan étaient passé par la porte ouest. Nous sommes entrés en ville et allés dans le quartier marchant. En investiguant, on a appris par un marchant tailleur hébreu que Jehan avaient commandé des robes. Nous sommes rendus ensuite avec l'aide de trois soldats de la ville au meilleur charron de la ville pour l'interroger. Arrivés là-bas, que ce soit par l'un des soldat ou par des personnes de notre groupe, nous demandons au charron d'ouvrir gentiment sa porte  afin de l'interroger mais sans succès, donc nous décidons de vouloir enfoncer la porte. Certains d'entre nous décident de se mettre en retrait pour surveiller les rues. Quand tout un coup, le baron Silas a eu une frénésie qui a pour conséquence la mort des trois soldats qui nous avaient aidés avant qu'il revienne à lui.
Diorite décide d'envoyer deux créatures volantes pour surveiller les environs pendant que nous faisons le nettoyage des trois corps afin de les mettre dans une autre ruelle et faire en sorte qu'on ne les identifie pas. Le baron Silas et moi faisons la surveillance même si au loin on entend un tocsin et les mortels commencent à dse lever.
En parrallèlle de ceci, dans une des ruelles à côté de la maison de ce charron, un jeune vampire nous épiait dans l'ombre. Prospère Wilheim s'en est aperçu et est allé lui parler. A son retour nous révèle cela:
Que le petit mendiant vampire avait récupéré le sac d'or de Jehan. La jeune Luce a été transformé en poussière lors de leur rencontre avec deux personnages qui les attendaient à la sortie de chez le tailleur. Un homme costaud a soufflé sur Luce et elle est tombé en poussière. Il a aussi ouvert un portail pour emmener Jehan avec lui. L'autre homme apparemment "un homme froid et un homme vide" d'après notre jeune ami se dirigeait vers le "palais du Prince". C'est assez étrange!. Impossible de retrouver ensuite ce jeune vampire pour lui poser d'autres questions.
Tout d'un coup, l'une des créatures volantes Cruirk essaye de nous transmettre quelquechose. Cruirk me fait comptendre que Le feu sur l'eau ! Le feu sur les maisons ! Tout le quartier du port est en flamme. J'ai la vision d'un bâtiment : l'hôtel de ville (le lieu où réside le Prince de la ville). Il y a des hommes en armes qui encerclent les lieux et jettent des torches enflammées vers les fenêtres brisées pour incendier le bâtiment. De plus, je perçois que Diorite qui bat contre des ours.
Après concertation, nous décidons d'aller aider Diorite. Nous suivons dans un premier temps les deux créatures volantes puis quand elles sont hors de portée, on continue vers l'est en direction de l'hôtel de ville.
Lorque j'arrive en vue de la place de l'hôtel de ville. Le bâtiment est déjà la proie des flammes. une dizaines de gitans , porteurs de torches , encerclent le bâtiment et y jettent leurs torches. A proximité de l'entrée, j'aperçois Diorite dans un cercle de flamme, se battant contre un ours. Derrière moi, j'entends Dame Elke arriver dans son dos, et le reste du groupe s'approcher rapidement.
Nous essayons de calmer nos bêtes et affronter des archers, des gitans lorsque tout d'un coup, la terre se met à trembler et la tour de l'hôtel, les demeure à colombages s'effrondent. Quand la poussière se retire, tout n'est que champs de ruine.
Nous essayons de sauver les deux vampires sur les toits et de vouloir ceinturer la petite fille gitane. Je me remets sur mes piedes quand alors il se passe une chose étrange. La gamine se met à reculer à une vitesse folle. J'avasi l'impression que les murs des maisons se brouilles, me donnant l'impression de me déplacer à une vitesse folle en arrière.

L'effet ne dure qu'une seconde, mais quand le paysage ralentie enfin, je ne suis plus à Besançon, mais dans un faubourgs en ruine, devant une cité en ruine, aux murailles effondrées, au maisons détruites par le feu. Comme revenu à ce qui reste de la cité de Nancy ! Je ne sais pas si j'ai vécu la même chose que les autres mais j'ai essayé de comprednre, sans succès.
En fouillant les environs, Elke trouve une poupée (qui semble au moins avoir un siècle)  et Frère Simon trouve une porte qui pourra peut-ête nous sortir de là mais c'est grâce à Diorite que nous avons résussi à sortir de l'illusion complexe de Savitha. Nous rendons la poupée à Savitha. Nous demandons pourquoi cette attaque et Savitha nous répond que les brujah ont tué son infante à Nancy. Donc elle a convoqué sa jatti pour obtenir réparation. Son Ancien a décidé que toute la lignée devait payer le prix du sang. Le Prince de cette ville en fait partie. C'est pour lui que l'on est là.
Nous vous avons ramené  les différents blessés à notre campements dont la Baronne de Besançon ainsi que Savitha afin que vous, mon Duc, puissiez trancher en vue peut-être d'éviter une guerre car nous n'étions pas d'accord avec ces agissements.

Juste après notre entretien avec Savitha, j'allais mettre Savitha à l'isolement lorsque son corps s'est enflammé et s'est jettée sur moi. Je suis en train de crâmer de plus en plus par le feu et pour éviter de brûler tout le monde qui étaient dans la tente, je décide de ne pas bouger. Je vois que tout le monde essaye de sortir à la vue du feu comme ils le peuvent à coup d'épée ou d'autres moyens  d'où l'état de la tente. Puis je vois Savitha continuer à brûler la tente mais dès l'instant où la petite ravnos est parvenue à se glisser sous la toile de tente, le brasier infernal dans lequel je me consumais disparaît, comme par enchantement. Les flammes qui avaient embrasées mes vêtements et me dévoraient les chairs n'étaient que des illusions.

Je sors de la tente pour tenter de retrouver Savitha lorsque je vois un homme entravé sur une charette. Il ressemblait à un bohémien et tentait de s'échapper. Peut-être une des personnes qui attaquaut l'hôtel de ville. Puis tout d'un coup, j'entends un grognement proche et en tournant la tête vers les ombres des torches de commandement un loup géant et bipède, à la fourrure noire couverte de symboles et tenant dans sa main une épée faite d'une griffe géante.
Je n'ai pas pu résiter à deux fléaux vampiriques : le feu et un lupin. Je me suis enfuit dans la nuit en hurlant. J'ai repris conscience, après de longues minutes de fuite, perdu en plein milieu d'un champs. Le temps de retrouver mon chemin jusqu'au campement, c'était l'approche du jour donc je suis allé dormir.

Je ne sais pas ce qui s'est passé pour mes autres camarades concernant Savitha lorsqu'elle a voulu s'échaper et s'ils ont des choses à rajouter concernant l'histoire avec Jehan ?

Je leur laisse la parole.

J'écoute le récit du Frère Morbus et me remémore les évènements de la nuit.
Je ne me souviens de pas grand chose mais le résumé m'aide à refaire le parcours.

Je pose un genou et m'adresse au Duc.
- Monseigneur, je suis d'accord avec le résumé du sieur Morbus.
Une chose aussi, je ne sais pas qui a mis le feu à la ville. C'est peut-être la cause de nos malheurs?

Je hoche la tête.

Le résumer est plutôt juste monseigneur. DU moins pour la partie à laquelle j'ai pu assister. Notre participation aux évènements de la nuit n'a pas été capitale. Je déplore néanmoins la mort des trois gardes.

Si je comprend bien , le baali imaginaire dont l'évêque me rabâchait les oreilles existait bel et bien ? Je vais devoir faire amende honorable.

Frère Morbus, en tant que prévôt, je vous confie la tâche d'enquêter à ce sujet. Trouvez moi l'identité de ces deux personnages. Je veux savoir depuis quand ils étaient parmi nous. Et s'ils n'ont pas laisser des complices derrière eux?  Que chacun de vous fasse son possible pour aider notre prévôt dans cette tâche. La présence d'infernalistes dans nos rangs est inacceptable ! Dénichons ce fruit pourri et réglons définitivement la question.

Le duc se masse les tempes avant d'ajouter.

Décidément, Dieu nous met à l'épreuve : des baalis, des ravnos, des assamites, et un tremblement de terre par dessus le marché ! Il ne manquerait plus qu'une mutinerie pour parfaire le tableau !

C'est alors qu'un homme se fait entendre à l'extérieur de la tente.

"Laissez moi passer, pour l'amour de Dieu ! Je dois parler à son altesse le Duc de Lorraine. Ils se battent là bas. à deux contre trente. Il faut les aider." (seuls ceux d'entre vous qui on les sens exacerbés comprennent ses paroles, les autres n'entendent qu'un brouhaha mais comprennent, au ton de l'homme, que quelque chose de grave est en train d'arriver.)

Je réponds au Duc avec toujours un genou à terre:

- Je vais faire le nécessaire.

- Par contre, un homme souhaite s'entretenir avec vous. Il semblerait qu'il y ait du grabuge dans le camps.

"Il semblerait que le Duc ait un don de clairvoyance en fin de compte."

Je confirme votre grâce. Deux personnes contre trente. Si c'était des humains, ils auraient déjà succombé. Il faut aller voir rapidement.

Je sors rapidement de la tente.

Lorsqu'Elke sort de la tente du Duc, elle tombe nez à nez avec un soldat croisé et les deux gardes de faction à l'entrée.

Ma Dame, implore le soldat, Laissez moi voir le Duc ! J'ai un message de la part du chevalier aux poissons. Un groupe de mutins vient dans votre direction. Ils ont l'intention de s'en prendre à son Altesse.

Je suis encore dans la tente quand j'entend la voix du soldat implorant.
- Votre Altesse! Apparemment on en veut à votre vie!

Je met une main sur mon épée et sort la tête de la tente.

- Sont-ils nombreux?