[Chapitre 1]Murmures de Fimbulvetr

Point d'instruction de ma part pour le moment. Je comprends plus ou moins qu'un échange se noue, et j'essaie manifestement de voir comment les choses vont tourner tout en gardant un oeil sur les alentours avant de prendre une décision.

L'attitude de l'esprit ne me surprend qu'à moitié et si je reconnais son droit à une question légitime, je gronde à ses propos sous entendant que nous portons la corruption avec nous. Je me campe sur mes deux jambes avec détermination et lui réponds sans me démonter.

Langage des esprits:

[HRP : Un point de volonté si nécessaire.]

L'esprit gronde, crépite, mais si chacun ressent la tension palpable qui imprègne l'échange entre la théurge et le Sturm, personne n'est foudroyé. Les hostilités ne sont pas engagées. Tandis que l'Esprit répond, quelques lumières percent le nuage, des crépitements intenses se font entendre, composante probable de la Langue spirituelle dont il se sert.

Langage des esprits:

Mon regard observateur est subitement arrêté un court instant sur les motifs fluctuants se dessinant au-dessus du coffre. Je secoue aussitôt la tête et reprend ma surveillance des environs, évitant de fixer les images changeantes surplombant notre fardeau.

Le nuage crépitant attire mon attention et me détourne momentanément du coffre qui est la mission que je me suis auto-assignée.

Le vacarme couvrant l'un de mes sens me tire un grondement, la tension est palpable et je me demande un instant si nous n'allions pas devoir dézinguer un esprit supplémentaire. Mes muscles se tendent et mon attention se porte maintenant principalement sur le Sturm.

Je ne comprends rien aux échanges, mais la réaction de l'esprit m'en dit suffisamment, la discussion ne va pas dans notre sens. La position adoptée par ma sœur de meute me fait douter, ce n'est pas une position de combat, je reste donc passive même si mon poil est à présent complètement hérissé, le moindre son inattendu pourrait être le déclencheur d'une attaque de ma part.

Cette attente devient insupportable, pourtant ni ma sœur de meute, ni l'esprit n'ont engagé les hostilités. Le soudain désintérêt de notre second Théurge pour les échanges entre l'esprit et Sváfa sonne pour moi comme la fin du conflit, et je reporte mon attention sur les alentours. Mon regard se pose sur notre entourage non plus pour protéger le coffre, mais dans l'espoir de trouver une victime sur laquelle laisser écouler cette fièvre qui m'habite, cela fait un moment que je n'ai pas parlé. [1pt de volonté si nécessaire?]

Pendant un long moment je reste fixée sur l'extérieur, puis le coffre, puis à nouveau l'extérieur. Ce n'est qu'une fois certaine qu'aucun autre danger ne nous menace directement que je reporte mon attention vers le grand esprit, et la conversation en cours.

Conversation à laquelle je ne comprends bien sûr rien, à mon grand dam. Aussi je continue de tourner autour des présents et du coffre, m'efforçant tant bien que mal de conserver mon attention sur l'extérieur... ce qui ne l'empêche pas de revenir régulièrement vers le centre, source à la fois de curiosité et de menace potentielle pour mes frères et soeurs de meute.

Je me relâche légèrement, l'adrénaline coulant toujours dans mes veines. Je marque une très courte pause avant de saluer l'esprit.

"Si l'un d'entre vous souhaite voir quelque chose avec l'esprit, c'est maintenant ou jamais. Il veut qu'on éloigne la corruption de son domaine. Je ne suis pas certaine de ce qu'on peut lui demander ou pas, donc soyez certain."

Je réfléchis un instant aux paroles de ma soeur avant de lui répondre, toujours télépathiquement.

Je ne connais rien de cet esprit. Mais peut-il nous aider à trouver un endroit où cacher le coffre ? Si tu peux le convaincre que nous sommes ses alliés et aussi désireux que lui de faire disparaître cette corruption, mais que nous ne pouvons pas simplement la détruire.

Je ne tarde pas à répondre mentalement.

"Il est déjà passablement irrité par notre présence, car nous avons amené la corruption sur son territoire et m'a expressément dit de l'éloigner et vite. Je ne sais rien sur l'esprit, je ne sais pas si la négociation est possible. Je peux essayer, mais à moins que quelqu'un n'en sache plus, ce sera en aveugle.

Soyez prêt à vous protéger s'il n'accepte pas la demande."

Sans interrompre totalement ma surveillance des alentours, l'échange entre le frère et la soeur attire mon attention autant que ne le faisait l'esprit. Je réponds dès que la théurge a fini de s'exprimer, observant un peu plus attentivement encore son interlocuteur :

"C'est un Sturm, un esprit de Guerre de la Lignée de Fenris. A priori pas un ennemi, pour nous en tout cas, mais ça l'empêchera pas d'attaquer si on le met en rogne... sachant qu'il s'énerve vite et qu'il préfère le sang versé aux jolis mots, je pense qu'on le convaincra plus facilement avec des actions qu'avec des mots.

Mais tu peux lui demander jusqu'où s'étend son territoire ? Il sera peut-être plus enclin à discuter si on commence à faire sortir le coffre de là..."

Poursuivant ma surveillance des alentours à proximité du coffre, je me contente d'envoyer mentalement :

"Je n'ai rien à ajouter."

Les négociations avec le Sturm étant entamé, je rentre dans une confiance aveugle envers Sváfa qui j'en suis certaine réussira un truc de Théurge pour apaiser les tensions.

Mon attention se reporte entièrement sur le coffre et les effluves qu'il dégage, je m'approche du sarcophage sommaire qui l'entoure pour faciliter le transport que je commence à caresser tout en grommelant quelque chose d'inaudible, toujours sous forme Crinos. Tout en effectuant ce geste, j'essaie de trouver la source de ces ondulations et de voir si ma proximité avec le coffre me permet de mieux distinguer ce que ces ondulations représentent.

Une oreille se tourne vers le reste de ma meute, même si la conversation se fait par télépathie, j'ajoute mon grain de sel.

"Si ça se passe mal, la discussion avec l'esprit, on peut retourner de l'autre côté et il ne va pas nous les briser pendant qu'on délibère sur ce que l'on fait du coffre ? 'Fin c'est une suggestion hein."

Je hoche imperceptiblement et reprends sans attendre ma conversation avec l'esprit. La neige me fouette le visage et le corps, mais je fais face à l'esprit avec fierté, mon attention maintenant de nouveau entièrement tournée dans mon échange avec l'esprit au tempérament orageux.

Language des esprits:

Je laisse à ma soeur la responsabilité de la négociation avec le tempétueux esprit, mais sa description m'incite à me tenir prêt à l'éventualité d'un combat contre lui. Je ne peux m'empêcher de lancer quelques regards vers les émanations corruptrices venues du coffre pourtant situé de l'autre côté du Goulet.

A nouveau, des crépitements parcourent la surface du nuage sombre, tandis que sons, mouvements et manifestations climatiques semblent former un langage inconnu de vous tous, sauf d'une.

Langage des esprits:

Les échanges entre Svafa et le Sturm ayant repris, je continue à tourner autour de l'ensemble, partageant toujours mon attention entre un éventuel danger extérieur et la discussion en cours.

Il m'est de plus en plus difficile de contrôle ma curiosité sur cette boîte et de l'effluve qu'elle dégage.

Complètement absorbée par ce que je vois, je décide de m'approcher du coffre et de passer ma grosse patte de Crinos au milieu des effluves dégagées par celui-ci, comme si j'essayais de saisir quelque chose. Je m'arrête d'un coup dans mon mouvement et m'écrie :

"J'vois votre père !"

Je réprime un grondement. Puis je m'exprime en pensée :

"Tu ferais sans doute mieux de ne pas t'y intéresser. Cela vient d'un objet corrompu."

Si j'avais une intention, les mots de Skade déclenchent une réaction parfaitement épidermique. Mon corps se tend et une indicible colère me gagne. Je ne peux cependant pas me permettre une erreur, aussi je fais appel à toute la volonté dont je suis capable, serrant les dents. [Utilisation d'un point de volonté si nécessaire.]

"SILENCE !"

Je prends une grande respiration, pointe du doig dans la direction opposée à la montagne, techniquement celle où se trouverait le caern ou quelque chose dans le genre.

Language des esprits:

Je pousse un puissant grondement pour saluer l'esprit de tempête, puis me retourne vers mes camarades de meute, plus crispée que jamais.

"CE TRAITRE EST MORT ! CE QUE TE MONTRENT CES IMAGES SONT LE PASSÉ OU DES MENSONGES. "

Mon regard, mauvais, se pose sur mon demi-frère dont je partage l'auspice, alors que je m'adresse à tout le monde.

"Passons de l'autre côté, nous devons amener ce coffre hors d'ici !"