[Chapitre 1]Murmures de Fimbulvetr

Dès la fin des paroles de mon Alpha, je tourne le visage vers lui et répond :

"Jardar est plus grand que la moyenne. Les autres, pas vraiment..."

Je prend le temps d'une respiration et conclus :

"Rien d'autre."

Et aussitôt, je reprends ma surveillance de l'extérieur. Recherchant le moindre individu, objet ou phénomène me paraissant inhabituel.

Je détourne mon regard de la nuque de la Corax pour tourner mon visage vers mon frère.

"Humanoïde, des fétiches liés au froid et de quoi gérer des garous. Si on voit le mal partout ça pourrait être de très petit Jotunns, ou affiliés à eux p'tet, des rejetons batards ? Je sais pas moi !"

Puis je me tourne brusquement vers Erlend, qui a toujours le nez collé à la fenêtre.

"ERLEND ALLO LA LUNE ? Fait un effort d'attention bordel !"

Je tape du poing contre la portière en grondant et respire un grand coup.

Je sursaute dès que mon nom est perçu. Ensuite, je tourne des yeux étonnés vers Sváfa. Puis la voyant se défouler, je laisse courir, retournant à ma surveillance de l'extérieur.

Complètement estomaquée par la réaction d'Erlend je parviens par je-ne-sais-quel miséricordieux miracle à me contenir. C'est d'une voix qui s'apparente plus à un grondement qui je m'adresse à la conductrice, dirigeant toute ma volonté dans une seule direction : Me contenir.

"Arrête toi."

J'ai les poings serrés à m'en faire blanchir les phalanges, les muscles tendus et une posture raide dans un combat intérieur que vous connaissez tous à un certain degré, telle une bombe prête à exploser au moindre rebondissement.

"Okey !" répond très rapidement la conductrice, qui avait précédemment sursauté lorsque le poing de Svafa est venu percuter la portière. La jeune femme devait avoir le pied très proche du frein, probablement prête à s'arrêter avant même que la philodox ne lui en donne l'ordre, car le ralentissement arrive très vite. A moins qu'elle n'ait un temps de réaction exceptionnel.

Elle met le véhicule à l'arrêt aussi vite qu'elle le peut sans risquer de glisser et de vous mettre dans le fossé, puis dès que c'est fait ouvre sa porte et sort de la voiture comme un diable sort de sa boîte. Vous êtes à présent 4 dans cet espace qui n'a jamais semblé si restreint. Elle ne s'arrête que plusieurs mètres plus loin, puis fait volte face pour pouvoir vous voir et vous parler, si besoin, l'air effaré.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la question de Bjørn me fait réfléchir. La réponse d'Erlend, elle, me fait hausser un sourcil pour le moins circonspect... mais je reste concentrée sur la question et me contente d'opiner du chef quand j'entends -et comprends- que les hypothèses de Sváfa sont assez proches des miennes.

Le coup de ma cousine dans la portière m'arracherait presque un sursaut si je n'étais déjà habituée à son caractère quelque peu emporté. Ce qui ne m'empêche pas de jeter un coup d'œil rapide dans sa direction comme celle d'Erlend, ce qui selon moi est le meilleur moyen d'anticiper la suite.

Je l'apprécie très peu, cette suite. Je fronce les sourcils en notant l'indifférence - réelle ou juste apparente- d'Erlend, puis retiens mon souffle en voyant l'effet qu'elle a sur Sváfa. Là encore, rien de surprenant... mais rien de très agréable ou rassurant pour autant.
Je reste immobile, ou autant que l'arrêt brutal de la voiture me le permet, évitant d'ajouter de l'huile sur le feu à la frénésie latente de la Philodox. Pour la même raison, j'essaie d'éviter de fixer cette dernière du regard mais m'efforce de la garder dans mon champ de vision, guettant chaque mouvement ou amorce de mouvement. Si la bombe explose dans cet habitacle restreint, nul doute que je serai aux premières loges, que je le veuille ou non...

Je sors de la voiture en laissant la portière ouverte, faisant un effort surhumain pour ne pas commencer d'ores et déjà à expulser mon trop plein de rage. Je m'écarte un peu de la voiture et de la route et emprunte ma forme crinos, je cherche un arbres, des rochers, des barrières, des panneau.... Bref quelque chose, n'importe quoi, et entreprends de le détruire sauvagement car en l'état actuel des choses, je suis un danger pour ceux qui m'entourent.

Je sors également du véhicule quand Triss s'arrête pour libérer Svafa, que je suis un instant du regard alors qu'elle va défouler sa Rage plutôt que la laisser exploser contre Erlend.
C'est vers ce dernier que je me tourne ensuite, et par la portière ouverte, je lui lance d'un ton glacial :
- Va falloir que tu corriges ta façon de faire sinon ça va mal se terminer, très rapidement. Et c'est toi notre Théurge, alors agis en tant que tel. Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de t'entendre dire que l'un deux est plus grand que la moyenne ?

Un peu surpris, j'assiste à la sortie de Sváfa. Puis l'Alpha s'adresse à moi. Même si l'incompréhension me domine, je m'astreins à rester inexpressif puis à m'incliner respectueusement. Je reste tête baissée jusqu'à ce que Bjørn se détourne.

Une fois Svafa sortie et la séance de déchiquetage entamée, je relâche doucement le souffle que j'avais retenu jusque-là.

Du coin de l'oeil, j'observe un instant la réaction d'Erlend à la remontrance de Bjorn. Quand il devient évident que le théurge ne répondra pas, je sors à mon tour du véhicule et profite de la pause imprévue pour me détendre les muscles -à défaut de me dégourdir les pattes.

Je ne m'éloigne pas et me contente de faire quelques pas, mon regard passant de l'un à l'autre de mes cousins et cousines (du moins ceux à portée de vue) pour mieux jauger les humeurs de chacun. J'attends ainsi que Bjorn détourne son attention de son frère pour répondre à mon tour à la question initiale (d'un ton aussi calme que possible, histoire d'éviter d'ajouter encore un peu de rage à la situation actuelle) :

"C'est pas des Nisse. Ça pourrait être des fomoris, mais j'parierai plus sur les Jotunns... ou un truc liés aux Jotunns. Ils sont plus petits que c'qu'on m'a dit, c'est vrai, mais le reste colle plutôt bien !"

Svafa s'écarte donc sous sa forme de guerre, sa discrétion assurée par l'absence de passage en cet endroit excessivement froid et isolé, bien qu'il s'agisse d'une route principale. De là où vous êtes, vous pouvez entendre les hurlements de rage, entendre la pierre craquer, céder sous les impacts puissant de la philodox et de ses griffes balancées à une vitesse folle.

Pendant ce temps, Triss a observé votre échange, ayant encore gagné une petite distance tout en marchant à reculons. Elle lève les mains à la verticale, puis s'exprime à votre adresse, tout en s'assurant de garder Svafa en vision périphérique.

"Ok, donc soyons clairs : sans vouloir vous manquer de respect ou quoi, je suis là pour aider Skade, parce que c'est une amie, et que je tiens à ce qu'il lui arrive rien. Ou rien de vraiment définitif, handicapant et autre... mais votre délire là, franchement, j'achète pas. Donc si vous voulez, j'm'envole, vous m'suivez, et j'vous emmène. Mais putain y a pas moyen que je remonte dans cette bagnole avec vous.

Vous êtes des putains d'guerriers d'élite de Gaïa, ça ne fait aucun doute, mais vous êtes des grands malades !"

Je réponds immédiatement à Triss, du même ton que celui employé pour Erlend. Froid, rigide, coupant, pour garder ma propre Rage en cage.
- La Rage est le Don que nous avons reçu mais il est à double tranchant et il s'alimente facilement.
Je regarde le ciel au-dessus de nous, jaugeant de l'évolution de la tempête, avant de poursuivre.
- Dès que Svafa sera revenue, nous voyagerons sous nos formes animales, cela devrait éradiquer la parole, ou l'absence de dis-je en regardant Erlend, et ramener le calme. Quand nous arriverons dans une zone plus peuplée, nous verrons s'il faut reprendre un véhicule. Ou nous passerons par l'Umbra.
Pour terminer je hoche la tête en direction de Runa.
- Merci c'est peut-être une piste à garder en tête.

Je n'ai pas réagi quand Bjorn a répondu à Triss mais simplement tourné la tête quand il a annoncé son plan à venir, d'abord dans la direction d'où nous venons puis dans celle de Trondheim. Le geste est assez rapide et mon regard est déjà revenu sur mon Alpha lorsqu'il hoche la tête dans ma direction.

Je pèse ensuite mes mots, et demande ensuite au jeune homme d'un ton tranquille - inutile de jouer avec la rage, on n'y gagne peu souvent.

"Tu penses qu'il nous faudra combien de temps pour rejoindre Trondheim ?"

Bjorn peut constater que la tempête ne semble pas se diriger vers Trondheim pour le moment. Au-dessus de vous le ciel est chargé mais la tempête est derrière vous et ne semble pas vouloir vous rattraper. De là où elle est, la Corax ne réagit pas trop non plus, grignotant doucement quelques pas au fur et à mesure, dans le sens inverse d'une trajectoire qui la mènerait vers vous, mais elle hoche doucement la tête sans rien ajouter d'autres.

Les bruits de destruction s'arrêtent vite et je vous rejoint, de nouveau sous ma forme humaine. Voyant presque tout le monde hors de la voiture, particulièrement la conductrice qui ne donne pas l'impression de vouloir y retourner dans un futur proche, je me tourne vers Bjørn et Runa, une question silencieuse sur le visage.

"Comment on procède ?"

Je descend à mon tour du véhicule, sans mot dire, tâchant de ne pas avoir le moindre soupçon de provocation dans mon attitude.

- Je ne sais pas vraiment. Aussi vite que possible. je réponds à Runa, quelque peu acide après l'épisode que nous venons de vivre. Je lâche un soupir et poursuis.
- On va reprendre nos formes lupus et suivre Triss qui sera dans les airs, le plus rapidement possible. On avisera quand la civilisation se fera un peu trop présente, on reprendra peut-être un ou deux véhicules à ce moment-là.
Du regard, je fais le tour de tout le monde, puis :
- On y va.

Je ne me fais pas prier et entame la transformation vers la forme lupus, ravie de pouvoir courir plutôt que d'être enfermée à nouveau dans la voiture.

Là encore, je ne semble pas me préoccuper du ton employé par mon cousin. Je hoche simplement la tête et prends la forme lupus sans attendre, prête à m'élancer.

Chacun votre tour, vous assumez votre forme de loup au pelage d'un gris pur, tandis que Triss adopte la forme de corbeau qui la dote d'ailes, dont elle se sert rapidement pour s'élever tout en croassant rapidement. Votre progression reprend alors après avoir traversé la rivière Otta. Moins rapide mais vivifiante, plus naturelle, cette course a un avantage certain : la colère et la frustration peut s'évacuer aussi vite qu'elle naît, tandis que vous profitez de cette forme quadrupède pour courir.

Tous ne courent pas à la même vitesse, l'absence de queue d'Erlend le désavantageant pour cette activité si primordiale pour vous. Mais globalement, les plus rapides font office d'éclaireurs, Erlend de Taldakh temporaire. Ceux qui le veulent s'accélèrent même par instants en enfonçant profondément leurs griffes dans le sol pour revenir à un niveau de rage acceptable. L'hypothèse de Bjorn s'avère juste : ce trajet, malgré les circonstances, ramène une sorte de calme -même relatif- au sein de votre meute.

Régulièrement la Corax plonge pour passer non loin de vous sans cesser de voler, puis reprend de l'altitude. Ainsi, vous progressez dans la Norvège profonde en direction du nord-est, vos pattes foulant le manteau de neige épais qui recouvre tout.

Vous contournez plusieurs villages, plus ou moins gros et peuplés, réduisant votre vitesse par instants car malgré votre robustesse, vous comprenez un atout du corps humain plutôt surprenant : il peut se refroidir, contrairement à votre corps de loup. Vous courez donc plus longtemps qu'un loup normal, sans aucun doute. Mais vous ne pouvez pas sprinter en permanence pour autant.

Il vous faut ainsi environ 5 heures pour avoir parcouru une distance, estimez-vous, d'environ la moitié du trajet. Vous avez pénétré depuis plusieurs heures déjà une zone qui, tout aussi montagneuse que par chez vous, est beaucoup plus boisée. A ce stade, vous êtes effectivement dans la région du Trollheimen, et ressentez que votre épopée devient voyage homérique au regard de la distance et de l'effort qu'il vous faut fournir. Vous avez dû contourner une zone située en pleine forêt pour éviter d'avoir à pénétrer le territoire d'un autre sept, repérable grâce aux symboles et autres marques olfactives. Un caern Fenrir, bien évidemment, mais pour autant : le fait de faire partie d'une même et fière tribu n'implique pas pour autant que chacun puisse se déplacer sur le territoire de l'autre sans justification.

Vous pensez bien passer par l'umbra, et pourriez le faire en cherchant une surface réfléchissante, mais vous optez pour une solution moins risquée. Non que vous avez peur, car ce ne serait pas digne de vous. Mais dans cette nature encore préservée, nombreux seraient les esprits, pas toujours favorables à votre égard, et les aléas rencontrés parfois de ce côté du Goulet, même dans une strate spirituelle aussi proche que la pénumbra. Et vous manquez du temps qu'il vous faudrait probablement pour venir à bout de toutes ces distractions.

A Oppdal donc, vous optez pour le retour d'une voiture, car voyager à cette vitesse durant tout ce temps devient difficile à tenir, et la perspective que votre soeur de meute soit en danger vous pousse à avancer. Triss s'occupe donc de récupérer la voiture, mais elle la remet entre vos mains, car il n'y a vraisemblablement aucun moyen de la convaincre de rentrer à nouveau dans un véhicule avec vous quatre.

Puis vous remontez l'E6, complètement exténués, en manque de sommeil, qui passe par Oppdal et remonte directement sur Trondheim. Le stress de ne retrouver de Skade qu'un corps sans vie, ou de ne pas la retrouver du tout, augmente à mesure que vous approchez de votre destination, tandis que votre fatigue s'évanouit. Le Garou prend le dessus. La corax vous dirige vers une sortie qui vous permet de contourner le centre ville, direction les abords de Trondheim. Mais alors que la nuit est déjà tombée, une lueur vous attire au loin, qui provoque chez vous une crainte instinctive : la lueur d'un feu dont les flammes montent haut, et sont visibles de loin dans la nuit.

Triss est redescendue à hauteur de pare-brise et croasse tout ce qu'elle peut, se maintenant en vol à cette altitude, visiblement pour tenter de vous faire comprendre quelque chose sans s'arrêter. Pour vous, le message est clair...

Aussi épuisante soit elle, la seconde partie du trajet est beaucoup plus agréable que ne le fut la première (avec Triss) ou que l'est la dernière (sans elle). Je sais bien, et j'accepte, que la voiture soit parfois le moyen le plus rapide... et le seul envisageable sans risquer d'arriver à Trondheim hors d'état de faire quoi que ce soit d'utile. Il n'empêche que rien ne vaut cette course en pleine nature, en compagnie de ma meute. Je m'éloigne bien par moment, prenant un peu d'avance pour mieux appréhender les lieux et choisir la meilleure trajectoire, mais je laisse rapidement les autres me rattraper : rien ne vaut le groupe, l'unité, surtout dans ces moments où l'effort commun fait disparaitre les tensions.

La fin du trajet, de nouveau motorisé, se fait pour ma part dans un silence profond. Et à défaut d'apprécier autre chose que la rapidité de la manoeuvre, je tâche d'en profiter pour récupérer au mieux malgré la tension qui revient doucement. Je ne peux de toute façon rien faire de plus, étant bien incapable de conduire...

Quand je repère la lueur du feu, dans la nuit, je me redresse aussitôt sur mon siège et lâche un juron avant de chercher des détails, quels qu'ils soient, qui donneraient plus d'informations sur la position ou l'état de Skade. Nous sommes encore probablement trop loin pour discerner quoi que ce soit d'intéressant, mais je m'y efforce malgré tout - on ne sait jamais, hein !

"Au moins on sait par où commencer...", je grommelle ensuite dans mon absence de barbe.

Alors que nous repartons je suis restée quelques temps isolée avec moi-même, sans me détacher de la meute mais affichant clairement un besoin de ne pas être importunée. Je cours encore et encore dans ma forme à quatre patte, offrant des jappements d'encouragement lorsque je perçois que qui que ce soit faiblit, puisant ma force dans le reste de ma meute lorsque cela vient difficile pour moi aussi.

Je retarde le plus possible le retour à un voyage en voiture et, lorsque je n'ai plus le choix, capitule. Je profite d'ailleurs de ne pas être conductrice pour grapiller ici et la un peu de sommeil, passant le reste de mon temps à stimuler mon frère qui lui n'a pas ce luxe. Il n'en a probablement pas besoin, mais ne pas en avoir besoin en veut pas dire que c'est inutile.

Lorsque nous approchons enfin de la fin de ce voyage interminable et donc de notre sœur je me fais plus intense, plus sombre. J'ai hâte de sortir et d'en découdre avec ceux qui ont osé nous l'enlever. Les muscles sont tendus, un grondement sourd sort de ma gorge.

"Skade ! Dépéchons-nous !"

Tout d'abord sous forme de loup dénuée de queue, je cours en tâchant de ne pas trop ralentir ma meute. C'est donc épuisé que je monte dans la voiture, n'ayant plus la force de protester. J'essaie de ne pas m'endormir, ce que j'échoue sans doute. Quand la tension augmente, je me tiens prêt à obéir. Je ne dis rien. De toute manière, je suis en terrain complètement inconnu...

Comme Svafa et Runa, il est assez évident que cette nouvelle portion de voyage à quatre pattes, à braver les éléments, entouré des miens, est une chose que j'apprécie beaucoup. Je laisse chacun gérer son humeur du moment, laissant l'exercice faire son office, à ceci prêt que je garde discrètement un oeil sur mon demi-frère, qui goûte fort logiquement nettement moins ce morceau de trajet sous forme lupine.

Quand revient l'heure de prendre la voiture, je me mets au volant sans mot dire et roule à la limite de la vitesse autorisée, ne souhaitant pas ajouter des problèmes aux problèmes. L'incendie à l'horizon directement dans la direction où nous allons est une indication claire de l'urgence. Je réduis fortement la vitesse et m'adresse à ma meute :
- Je pense qu'il vaut mieux sortir de la bagnole et avancer cachés. Premier objectif : avoir un visuel précis de ce qui se passe le plus vite possible, sans être repérés. Erlend, tu peux faire des entraperçus pour surveiller la Pénumbra ?

Sauf avis contraire, j'arrête maintenant complètement le véhicule sur le bas-côté, pour poursuivre en courant, le plus discrètement possible.