[Chapitre 1.15] — L'Antre Nosferatu

Je comprends que nous serons probablement deux groupes répartis par sexe, même si je pressens que l'ambiance sera froide pour l'équipe masculine.

Quelques informations et quelques théories fusent mais cela justifie-t-il d'y consacrer autant de ce temps précieux ? Je songe avec regret à nos disputes avec Vidal - j'aurais pu les rendre plus courtes. Mais les regrets ne sont pas dans ma nature, je préfère en tirer un enseignement pour l'avenir et savoir sortir des désaccords.

J'interroge Dame Alix :

- Chère amie, êtes-vous prête à revisiter le refuge de Manau ?

Je ne peux m'empêcher d'émettre un léger sifflement admiratif:

-Wow Janvier, tu as un réel talent pour te faire détester! Nul doute également quant à ta dévotion totale envers le Prince!

Mon visage se ferme aussitôt et mes yeux lancent des éclairs:

-Considère cependant ceci: collaborer ne veut pas dire être corvéable à merci! Et si tu oses nous accuser, ne doute pas que le Prince saura apprécier à sa juste valeur ton incapacité à nous laisser mener cette enquête et à nous mettre des bâtons dans les roues de la carriole par ton excès de zèle!

Tentative d'intimidation: j'ai jeté les dés dans mon EP

Merci Janvier, fais-je au prévôt après sa réponse à mes interrogations, cela ne nous éclaire pas pour l'instant, mais qui sait...

Je me tourne ensuite vers Maëlle.

Allons-y.

Torche en main, je commence à me diriger vers la chambre de Manau.

Messieurs, tachez de ne point vous entretuer et rendez-vous à la petite éphémère...

Amélius sans un mot, sans un regard pour Janvier, change de direction et se dirige vers la chambre de Manau

Difficile de dire si l’intervention de Vidal a fait mouche. Somme toute, Janvier ne relève pas et c’est bien là le plus important: vous allez pouvoir enfin sortir de cette joute verbale et reprendre votre enquête.

Amelius a quant à lui, choisit la deuxième option proposée par le prévôt. A savoir, l’abandon de la visite de son refuge. Ce qui ne manque pas de conforter un peu plus le Ventrue dans ces délires paranoïaques.

Alors que le Cappadocien décide de rattraper ses amies, Janvier attend de connaître le choix de Vidal avant de lui même se décider du chemin à prendre.

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Alix et Maëlle sont parties depuis quelques minutes. Elles forment un couple exclusivement féminin pour la première fois (elles sont loin de se douter que cela ne va pas durer). Forcément heureuses de se retrouver en bonne compagnie, elles avancent paisiblement dans la galerie. Pour Maëlle, c’est la première fois, et elle ne perd pas d’une miette ce qu’elle découvre. Première constatation: le couloir ne rétrécit pas (environ 5-6 mètres de large). Ensuite, débris et détritus en tout genre (vêtements, tissus, sacs, outils, instruments) commencent à joncher le sol, surtout sur les côtés, comme si on avait déblayé les lieux avec un minimum d’effort. Alix, qui n’en est pas à son premier passage, renseigne du mieux qu’elle peut la jeune caïnite. Ainsi, chemin faisant, elles arrivent au bout de plusieurs minutes, à un premier croisement (le seul, si on se réfère à la carte dessinée par le Cappadocien).
Une odeur de brulé commence à flotter dans l'air.

Lorsqu'Amélius me dépasse pour revenir en arrière, je penche la tête de côté et ma bouche forme un O de surprise. Je secoue la tête et lève les yeux au plafond avant de finalement hausser les épaules...

-Il semblerait que les dégâts soient déjà fait, Janvier. Vous venez sans doute de nous priver de quelque élément pertinent à nos recherches, soyez-en remercié!

La prochaine fois que vous m'accuserez ainsi sans preuves ni raisons, je vous demanderai réparation, devant votre Prince, s'il le faut!

Je le dépasse alors également, revenant sur nos pas:

-Bon, nous allons voir la chambre d'"Ugine" ou nous collons le train au reste de la troupe?

L'infant de Heucks attend qu'Amelius ait complètement pénétré dans le corridor avant de faire part de son choix.

— Les appartements de la petite !

Dorénavant sûr que la décision du Cappadocien ne soit pas une ruse (il attend de longues minutes pour être bien certain que l'ancien moine ne rebrousse pas chemin), il se met en route pour la galerie ouest.

@Vidal de Montamat, nous allons jouer cette scène parallele dans ton ep.

J'interroge Alix :

- Il me semble qu'Amélius a précisé que le refuge de Manau a subi un incendie et que celui-ci a, au minimum, perdu un bras dans le combat. Je m'attends donc à une pièce en piteux état.



Vous l'avez visité vous-même, je crois ?

Pour contenir ma nervosité, je caresse avec douceur ma martre qui dort d'un sommeil profond et, j'espère, réparateur...

Alix répondra sur le chemin menant aux appartements.

Les détritus continuent de foisonner au pied des parois, jusqu’à ce qu’ils se mettent soudainement à joncher aussi le sol, inondant le parterre de manière totalement désordonnée. Sitôt enjambés, vous faites face à l’entrée du repaire du Patriarche. Il y avait une porte jadis: elle a été arrachée ou détruite. Ne reste plus qu’un grand encadrement, derrière lequel vous devinez une grande pièce. L’odeur de roussi est désormais fortement présente, une puanteur froide qui vous met inéluctablement mal à l’aise.

Passé le seuil, il ne reste qu’un tapis de bois calciné - un certain nombre de meubles détruits - ainsi que diverses choses dont le feu n’a pas eu raison (un grand miroir brisé, des outils en fer, divers métaux). En vérité, il semblerait qu’il n’y ait pas grand chose d’intéressant, surtout que de nombreux caïnites sont déjà passés depuis.

En effet, réponds-je en chemin à Maëlle, le feu a ravagé les appartements, et comme vous allez le constater, il n'en reste pas grand chose.
D'autant qu'Amelius et moi avons brûlé le reste lors de la première journée que nous avons passé ici, pour nous protéger des rats.

Une fois à destination, Maëlle pourra constater que je ne lui ai pas menti. De ma torche, je lui désigne un endroit de la pièce.

Le feu serait parti de là, un brasero ayant été renversé durant le pugilat entre Manau de son assaillant...
ou son assaillante....

Cela étant, nous vous avons déjà dit tout cela, je vous avoue ne pas comprendre votre insistance à vouloir à tout prix visiter les lieux...

Je réponds tout d’abord à Alix :


- J’ai rencontré Manau en ville et il a été… gentil avec moi. Pas séducteur, ni condescendant, juste bienveillant et respectueux d’une nouvelle-née qui a tant à apprendre. J’éprouve un grand respect pour lui et je souhaite tellement qu’il ait survécu à notre terrible guerrière aux yeux rouges. Amélius m’a indiqué clairement que c’était très peu probable mais il m’arrive parfois – rarement – d’être légèrement entêtée.


En entrant dans la pièce, je déclare :


- Cher Manau, j’ignore si vous m’entendez. J’espère du fond du coeur que vous ayez survécu à ce massacre. Pour comprendre ce qui s’est passé, je vais me permettre de fouiller votre refuge et je vous prie de m’en excuser.


J’émets quelques piaillements à l’intention des rats avant de procéder à une fouille approfondie.

Je lâche auprès d'Alix un petit commentaire :

- Un miroir, c'est un accessoire inattendu pour un Nosferatu...

Ce miroir m'a raconté de nombreuses choses, les différents visage de Manau, et sa fin épique intervient Amélius jusqu'ici mutique.

Je ne crois pas que Manau ait pu survivre à la violence de l'assaut subi. D'abord le bras arraché, puis le feu... Quoi qu'il en soit, la femme aux yeux rouges est venu dans ce repaire et peut être plusieurs fois. Soit c'est comme je le crois elle qui a commis ces attaques, nous ignorons toujours son mobile et les connexions avec les évènements qu'a relaté Janvier. Soit elle connaissait les nosferatus et suite au massacre est revenu ici. Auquel cas, elle aurait peut être emmené Ugine a l'abri et c'est cette deuxième personne mentionnée par les rats. Soit enfin, c'est un mélange des deux, elle a massacré les nosferatus mais a épargné Ugine. Il nous faudrait en savoir plus sur les deux personnes qui ont quitté cet endroit et suivre leur piste. La taille des pieds nous aiderait grandement.

Amélius se tient silencieux encore un moment, tous les sens aux aguets, puis il reprend

Il n'est pas exclu qu'Ugine ait rejoint mon refuge. C'est pourquoi je souhaitais autant m'y rendre. Mais il ne m'est pas possible de m'y présenter avec Janvier. C'est un lieu sacré, un sanctuaire, les écrits de mon sire y sont et je ne pourrais supporter qu'il y touche, ce qu'il ne manquerait pas de faire. De plus, je ne sais comment il se comporterait face à Ugine. Il pourrait l'effrayer et nous perdrions toute chance de l'interroger. Mais si c'est bien la femme aux yeux rouges qui l'accompagne, et bien la situation pourrait être extrêmement dangereuse. Je n'ai pas changé d'avis, nous rendre en ville me parait tout à fait dérisoire comparé à l'objectif de retrouver Ugine...

Maëlle a écrit:- Un miroir, c'est un accessoire inattendu pour un Nosferatu...

Aussitôt après avoir dit cela, Maëlle a comme une absence. Il faudra le temps du discours du Cappadocien pour que vous le remarquiez.

Perception + Occultisme SR(10 – Auspex)
Alix L'Oeil a effectué 6 lancé(s) d'un d10 :

9 , 1 , 4 , 8 , 6 , 9

Amelius L'Oeil a effectué 7 lancé(s) d'un d10 :

1 , 1 , 7 , 7 , 2 , 5 , 3

Alors que je hoche la tête aux propos d'Amelius, je remarque l'attitude étrange de la Lhiannan et viens lui toucher l'épaule alors que je jette à mon tour un coup d'oeil dans le miroir.

@Alix de Najac tu n'y vois absolument rien de spécial: que des fragments de verres dans lesquels se reflètent vos images. Et la Lhiannan émerge déjà de son hébétude.

Je sors de mon trouble :

- Je sens comme une présence ici, peut-être celle de Manau. Se pourrait-il qu'il reste un peu de son âme en ces lieux ? Savez-vous percevoir les fantômes et les esprits ? 



Si la combattante aux yeux rouges est revenue ici, c'est qu'elle cherchait quelque chose. Elle ne se contente pas de massacrer les Nosferatus par esprit de vengeance...

Un peu déçue, à la fois de ne rien voir dans le miroir, et de ce que raconte Maëlle, je m'approche du miroir de façon à en prélever quelques morceaux cassés - et en faisant bien attention à ne pas me couper.

Toute à ma manoeuvre, je lâche alors de façon sybilline.

Il manque des morceaux de miroir...

(Désolé sur mobile - je n'arrive pas à gérer les couleurs)
ÉDIT MJ: ok, je modifie.

Je m'adresse à la présence diffuse que je perçois :

- Bonsoir - je sens votre présence. S'il vous plaît, montrez-vous ou parlez-nous. Nous ne vous souhaitons aucun mal. Je m'appelle Maëlle.

Réponse en Privé.

Je soupire presque, bien que je ne respire pas :

- Ici, il ne reste que la désolation. Amélius, Ugine se montrera si elle le souhaite.


Poursuivons le plan prévu : je vais aller  chez la vieille Odile à la Petite Ephémère. Si dame Alix accepte de m'accompagner, nous pourrions ensuite trouver Lenval. Pendant ce temps, il serait peut-être intéressant les hommes pistent les deux inconnues qui ont quitté ce domaine la nuit passée...

J'opine du chef aux propositions de Maëlle, puis d'Amelius, tout en me redressant, un morceau de miroir à la main.

Et bien, parce que c'est le cas. Ma mémoire me fait rarement défaut et il se trouve que lors de notre précédente venue, il y avait plus de morceaux de miroir que désormais.
J'en déduis donc que quelqu'un en a prélevé quelques uns.
Dans quel but, je ne le sais, mais c'est pour tacher de le découvrir que je garde ce morceau par devers moi.

Ce disant, je me déplace de quelques mètre et jette un oeil dans le morceau de miroir que je viens de récupérer, le rregardant fixement, comme si j'espérais qu'il se passe quelque chose.

Cela étant, j'ai moi-même ressenti comme un frisson tout à l'heure, au moment ou Maëlle a eu son "absence", mais je n'ai pas d'affinités avec les esprits ou les fantômes, je le crains.