[Chapitre 1.15] — L'Antre Nosferatu

J'approuve du chef avant de m'éloigner dans le boyau:

-Evitons tout de même de nous retrouver trop près de la lumière du soleil...

Lorsque la sécurité me semble assurée et que nous n'avons plus les pieds dans l'eau, j'étale autour de moi mes effets trempés (en particulier ce que j'avais ramassé pour faire des torches), use d'un chiffon huilé sur mes lames et mes cuirs, avant de m'adosser dos à la paroi et épée en main pour le repos qui m'attend...

Non loin du « Brujah » mais à distance respectable (côté Labyrinthe, laissant à Vidal le soin de couvrir le côté «puit »), Janvier s’installe également (mais dans l’obscurité, difficile de savoir dans quelles dispositions). S’il y en a, les échanges entre les deux caïnites tournent court, car vous sombrez rapidement dans un profond sommeil.

RDV dans ton EP le temps que la journée passe.

Vous êtes toujours plongés dans les ténèbres lorsque vous émergez de votre sommeil (-1 pt de sang). Apparemment, rien n’est venu perturber votre sommeil, tout votre matériel est présent, dans les mêmes dispositions que la veille. Les affaires trempées du mercenaire n’auront pas eu la chance de sécher, faute à un environnement humide persistant.



— Nous n’avons d’autre choix de retrouver au plus vite le reste de la troupe, déclare le Ventrue. — Il ne sert à rien de vouloir arpenter le reste des galeries si nous n’y voyons goutte. Prions aussi que nous ne rencontrions pas d’obstacle: nous serions bien en difficulté de répondre à quelconque agression. Il faut rejoindre l’atrium, là où la veille, quelques bougies illuminaient les lieux.

La nuit dissimule mon sourire, réponse aux évidences émises par mon compagnon d'infortune. Une fois rééquipé de mes effets trempés, je suggère:

-Je puis ouvrir la marche et tenter de repérer les signes que j'ai disposé sur le sol durant notre avancée... Afin de ne point avoir de surprise, je te propose de poser ta main gauche sur mon épaule; cela facilitera notre progression.

Une main sur l’épaule ? Comme feraient deux bons amis ? La cohabitation a ses limites. Janvier te suivra au son, ce sera amplement suffisant.

Cette façon de faire fonctionne d’ailleurs plutôt pas mal, sauf lorsque tes pieds rencontrent quelques obstacles pernicieux (débris, cailloux) manquant de te faire trébucher: la paume tendue du Ventrue te heurte le dos ou les côtes. Pas la moindre excuse, pas une seule prise d’information: le prévôt n’est pas homme à s’inquiéter inutilement, que ce soit dans votre goulet ou dans la galerie vous ramenant vers l’atrium, il se contente de lâcher des « continue ».

Par chance, cette façon de faire agaçante est vite compensée par une heureuse nouvelle: l’apparition de lumière. Un plaisir immédiatement renforcé lorsque vous découvrez les silhouettes de vos trois autres compagnons.

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Sortant de la partie sud, Vidal et Janvier n’ont plus de torche. Les fringues du prévôt sont poussiéreuses tandis que celles du mercenaire sont trempées. En pénétrant dans la grande salle ronde, ils se frayent un chemin parmi les rats, à coup de bottes et l’épée au clair.

De leur côté, Amelius, Alix et Maëlle, les attendent sur le perron de la galerie ouest. Semblables à la veille, il n’y a rien de nouveau à noter sur eux, hormis peut-être Maëlle dont les bras semblent encombrés. Les deux fier-à-bras découvrent la petite tête de sa martre, endormie (?), dépassant du vêtement de la Lhiannan qui ne cesse de lui caresser le crâne.

Ne se souciant guère de l'attitude étrange de la sauvageonne, ni de sa mine préoccupée: — J’espère que vous avez bien eu le temps de parcourir le reste du domaine: nous avons fouillé toute cette zone là (il désigne le réseau dont ils viennent de sortir), et un peu celle là (la partie nord), annonce sans préliminaire l’infant du Prince, tandis que son regard accroche l’épave et les détritus grouillant de rats au centre de la salle. Nos soupçons semblent se confirmer: il n’y a plus trace du moindre Nosferatu ayant vécu ici. De nouveaux indices ? Des signes concernant l’identité du criminel ?

Je ne fais pas de commentaire, lève les yeux au ciel et rejoins le groupe réuni.

En effet, je cajole avec beaucoup de douceur mon petit animal qui semble blessé.

J'annonce à mes compagnons :

- Je souhaiterais examiner le refuge de Manau sans perdre de temps pour ensuite regagner la ville. Les activités du début de soirée ne sont pas exactement les mêmes qu'au milieu de la nuit. Le temps est compté et le prince nous attend à la fin de cette nuit avec des éléments concrets.

Mais avant cela, je vais essayer d'avoir une meilleure relation avec les rats des catacombes - ils seront peut-être moins hostiles que la nuit précédente où j'étais venu avec mes propres rongeurs.Trouver Ugine reste une priorité.

Je souris:

-Moi aussi, je suis heureux de vous retrouver tous "en vie"!

Lorsque nous avons assisté à la fuite paniquée de ta troupe de rats, nous avons pensé que vous étiez attaqués! Mais lorsque nous nous sommes faufilé à votre suite, il nous a été impossible de vous retrouver... La prochaine fois, indiquez le chemin que vous aurez pris, cela facilitera nos retrouvailles...

Je fais une courte pause et désigne le couloir d'où nous avons émergé:

-Au bout de ce boyau, se trouve une salle avec de nombreux débris calcinés et des os... Nous n'avons retrouvé aucun crâne, ce qui suppose soit un rituel, soit une prise de trophées par le meurtrier ou la meurtrière, comme pour le malheureux qui gît ici. Il y avait aussi des ustensiles divers qui jonchaient le sol...

Entre ici et cette chambre, nous avons trouvé deux couloirs vis-à-vis: celui de droite menait dans un dédale de pièces et de refuges. Une de ces chambres contenait une cache, que nous avons retrouvé ouverte, un serpent fraîchement pourfendu traînant à l'intérieur... Nous avons supposé qu'il s'agissait d'un familier et que le trésor qu'il gardait avait été volé... A l'opposé, nous avons trouvé un puit menant à l'extérieur: son exploration m'a valu de me retrouver dans ce triste état...

Après mon petit compte-rendu, je retourne aux débris encombrant le centre de la grotte et y farfouille pour y retrouver de quoi fabriquer deux-trois torches...

Je réagis aux propos de Vidal :

- Bonsoir Vidal et Janvier, désolé, je suis préoccupée par le sort de mon amie. Je suis heureuse qu'il ne vous soit rien arrivé de fâcheux.



Vous venez bien de ce couloir ci ? (je désigne le couloir à l'est / à gauche du plan). Nous avons exploré ce couloir-ci en face. Nous y avons trouvé une chambre encore occupée il y a peu. C'est celle d'Ugine, je crois. Nous avons également exploré une pièce qui a servi de cellule. Dame Alix y a trouvé différents petits artefacts.



J'essaie de me retrouver dans l'occupation de ces lieux par le clan Nosferatu. Connaissons-nous tous ces membres ou presque ?



J'ai en tête Ugine, Manau, Athardus... mais les autres ?

Amélius qui a écouté les récits des uns et des autres embraye

Ci git Athardus l'oncle d'Ugine sur sa chaise roulante. La chambre d'Ugine est par là continue t'il en désignant le couloir ouest. Voici ce que j'ai a peu près réussi à cartographier jusqu'ici.
La cappadocian sort un parchemin et un stylet, il ajoute quelques éléments sur leur exploration de la veille, puis le montre à chacun.

Si vous avez exploré la partie est, vous avez du tomber sur les restes de différents nosfératu qu'Alix et moi avions trouvé. Mais il y a des portions de ce domaine que je n'ai pas encore exploré. Il reste la chambre de Manau d'où provient cette odeur de brulé et que souhaite voir Maëlle et sans doute des endroits dans cette zone aussi inexploré.

(si le MJ veut bien reposter le plan à jour de nos dernières exploration ce serait merveilleux)

Ugine est vivante, j'en suis sûr. Sa chambre était rangée et elle seule a pu le faire. Nous ne devons pas l'effrayer et si elle se révèle à nous, je vous prie de me laisser lui parler en premier puisque nous nous sommes déjà rencontré et de ne pas la brusquer. Elle est un témoin capitale et comme membre du domaine princier, à tout droit à sa protection.

Une fois terminé mon petit bricolage, je me redresse et viens jeter un coup d'œil au plan:

-Je peux?

Si possible, j'y trace mes propres souvenirs de notre exploration de la veille, m'appliquant particulièrement sur le chemin menant à la "cache au serpent".

Même demande qu'Amélius...

-Des artefacts, dites-vous? C'est-à-dire?

En compagnie de Vidal, Amelius se dirige vers une alcôve, allume quelques résidus de bougies et s'installe de manière spartiate pour finir de compléter son plan. Janvier, très intéressé par le plan du Cappadocien, est lui aussi venu jeter un oeil, sans doute imité par Alix et Maëlle, avant que celle-ci ne se mette à rassembler les rongeurs qui pullulent et qu'elle ne commence à leur parler.

Après concertation, et mutualisation d'informations, vous en tirez les conclusions suivantes: mis à part les quelques grilles que vous n'avez pas pu franchir et les éventuels passages secrets dont l'existence ne vous surprendrait guère, vous avez écumé le domaine dans sa globalité.

Si je suis ravie de retrouver Vidal et Janvier, je le cache bien car je ne manifeste pas d'émotion particulière lors de nos retrouvailles, me contentant de les saluer tous deux poliment.

Tout en regardant effectivement le cappadocian traviller, je réponds tout d'abord à Vidal.

Quelques éléments liturgiques qui n'ont pour l'instant pas donné grand chose lors de leur examen par Amelius, mais c'était la fin de la nuit et il avait déjà bien usé de son - si pratique - pouvoir.

Je désigne ensuite le parchemin que tient Amelius

D'après ce plan mis à jour, il s'avère que nous avons a priori bien examiné l'entièreté du domaine visible des Nosferatus.
Et comme Maëlle a raison, ne tardons donc pas trop à remonter, et comme elle souhaite aller voir l'antre de Manau.

Cela étant, je pense également que la petite Ugine a survécu et si tel est bien le cas, je suis plutôt convaincue qu'elle ne doit pas se trouver bien loin, invisible à nos yeux. La question étant, comment l'amener à se dévoiler quand tout son clan a été décimé et qu'elle même a probablement du faire face à l'agresseur ?

Ma moue à chaque mention d'Ugine laisse peu de doute quant aux soupçons que je conserve envers elle. Je répond cependant au moine:

-Rien d'autre. Le visiteur avait pris le contenu sinon, c'est nous qui l'aurions avec nous.

Après avoir légèrement couiné avec les rats, je me dirige d'un pas résolu vers le sud, vers les quartiers de Manau.


- Cher Amélius, c'est bien ce chemin qui mène au refuge de Manau ? Pour ma part, j'y vais de suite pour ensuite rejoindre la cité dès que possible. J'irai voir les filles et la vieille Odile...

Alors que je m'apprêtais à suivre Maëlle, les paroles d'Amélius me stoppent dans mon élan.

Mes épaules s'affaissent légèrement tandis qu'un regard furtif en direction de Janvier laisse peu de doutes quant à la raison de ma déception.

J'ai finalement un haussement d'épaule:

-La chambre d'Ugine? Très bien, allons-y, Janvier... On se retrouve ici dans moins d'une heure?

Le début de la tirade de Janvier me laisse froid, par contre, je ne manque pas de remarquer son émoi:

-Et donc?

Amélius s'approche, fébril

Vous la connaissez?! Qui est elle?

Ahhhhh! AH! Une femme! de petite taille! Aux yeux rouges! C'est la clé, depuis le début, c'est la clé! Ah! J'ai à faire, je dois repasser à mon refuge, je vous rejoindrai!

Pris d'une soudaine frénésie, Amélius, avec le regard brulant qui parfois semble s'emparer de son être, s'élance dans une claudication anormalement intense vers l'entrée du domaine, vers la tombe par laquelle vous êtes arrivé

Je regarde le moinillon s'exciter et, alors qu'il a le dos à demi retourné, je reprend:

-Au fait, pour ma part, je ne la connais pas...

Mais, qu'est-ce qui vous rend si sûr que ce serait elle, notre meurtrière? Rien n'indique sa taille, par exemple, et une simple maraude prenant la fuite devant la populace me paraît un portrait plutôt éloigné de la bête qui a décapité tout un clan nosferatu...