[Chapitre 1.15] — L'Antre Nosferatu

Je réponds à la magicienne :


- Bon ce puit ouvert est une chance mais il n'est pas question de sortir toutes crottées dans la cité.


Vos pouvoirs vont me permettre de sortir ? C'est stupéfiant et fascinant...

Rego Motus
1 pt de sang + Volonté SR6
L'Oeil a effectué 6 lancé(s) d'un d10 :

8 , 1 , 7 , 7 , 3 , 6

Le visage de la Tremere se durcit. Lentement, les pieds de Maëlle quitte le sol, le corps soulevé par une force invisible. Le long du puit, elle s’élève paisiblement, suivi du regard par sa complice jusqu’à ce que cette dernière se fasse happer par l’obscurité.

Si la douce ascension est parfois entrecoupée par quelques oscillations, l’expérience est concluante; sous une pluie battante, la Lhiannan se faufile dès qu’elle le peut entre le rebord du puit et l’arceau de métal forgé qui soutient poulie et seau. Comme elle est seule et sûre de ne pas être dérangée, elle s’applique immédiatement à la suite du plan convenu avec Alix.

Et après un dernier effort, les deux femmes se retrouvent enfin, arrosées, mais à l’air libre !

Nous allons poursuivre séparément.

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Chez les hommes, l’ambiance est moins portée sur la coopération: le Cappadocien a ouvert sa grille, et a décidé de laisser ses deux acolytes comme des chiens sous la pluie, pour s’engouffrer seul dans son repère.

Alors Janvier s’est empressé d’imiter Vidal et a tenté lui aussi de se glisser sous un abri. Mais les auvents de fortune sont de faible profondeur, et la pluie qui tombe de biais continue de tremper inlassablement les deux compères. Bien qu’éloignés de plusieurs mètres, et couvert par le bruit de l’averse, Janvier donne de la voix et tente tout de même de communiquer avec son vis-à-vis.

— J’entends tes arguments, Montamat ! Mais crois-tu que te contenter d’observer les Templiers de loin soit honorable ? C’est comme ça que tu procédais de ton vivant ? J’imagine dans quelles conditions tu battais jadis campagne…

Dégoulinant, ombre parmi les ombre, j'ai un sourire invisible qui s'étire sur mes lèvres:

-Qu'est-ce que l'honneur a à voir là-dedans? Et n'imagine pas trop, tu pourrais te fatiguer...

J'ai un regard ennuyé vers le ciel bas:

-Dis-moi plutôt pourquoi toi tu voudrais à toute force entrer dans ce piège: pour moi, c'est un risque disproportionné pour un gain plus qu'hypothétique, surtout si on ne sait pas nous-mêmes ce que nous allons y chercher ni dans quoi nous allons tomber...

Les plans de bataille et les troupes? Mieux vaudrait en ce cas, viser une tente de commandement, plus facile d'accès ou directement visiter les appartements de l'évêque; l'Etoile? Ils ont eu tout le temps de la mettre en lieu sûr... La diplomatie serait meilleure conseillère, et dans ce cas, c'est au Prince de s'en charger. Nous ne sommes que du menu fretin et n'avons donc pas cette autorité...

En ep, j'avais mis un message d'explication... mais c'est aussi bien de le verbaliser avec Janvier!

J'ai un haussement d'épaules:

-Je suis en plein accord avec ta vision de l'honneur, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il faille se comporter de façon suicidaire... Il y a d'autres façons de remplir nos objectifs, plus sûr, je viens de t'en exposer certaines.

Le piège: pas besoin qu'ils nous attendent. Entrer dans un bâtiment de pierre, consacré et sans beaucoup d'accès alternatifs me parait déjà fort suffisant. Et tu n'as toujours pas dit ce que tu espères obtenir d'une telle visite.

Enfin, je distingue pour ma part "être le représentant de" et "être". Nos interlocuteurs feront aussi cette distinction et cela peut fort se retourner contre nous. Et pour ma part je ne vis pas dans le giron d'un seigneur: cela s'appelle "la liberté".

La « liberté ». Janvier est pris d’un rire gras, mais heureusement bref. Puis une fois son sérieux retrouvé, d’enchaîner:

— Je pense au contraire que ces gens seront intéressés de nous voir: les caïnites sont toujours friands de rencontrer leurs pairs. Après, je le conçois, cette réunion ne sera pas sans risque.

Derrière le rideau de pluie, Vidal devine le regard du prévôt se braquer sur lui.

— En fait, nous avons besoin de toi pour mener à bien cette entreprise. Sans toi et les compétences militaires que tu prétends posséder, le projet est caduque.

Je retourne son regard à Janvier:

-Je t'entends bien, mais j'attends toujours que tu me précises le "projet"... et le projet de qui, d'ailleurs?

— Le projet de retrouver Balbans ! commence à s'agacer le prévôt. Qu'est-ce qui ne va pas Montamat ? Tu trouves que c'est difficile à suivre ?... Nous avons besoin de ton aisance pour circuler dans leur camp, de ton expérience pour parler la même langue qu'eux, et de ton bras si jamais nous devions combattre ! Tu imagines l'estropié, la sauvageonne et l'autre pédante capables d'y aller seuls ?

L'agacement de l'un fait sourire l'autre:

-D'accord, pour lui demander quoi? Et surtout, je n'ai pas souvenir que mes trois autres compagnons aient donnés leur aval à ce projet...

Ces énièmes renaclements éprouvent le Ventrue qui met un terme à cette conversation creuse. Si le bruit de la pluie vient rapidement combler le vide laissé par l'arrêt du débat, il ne se mure pas longtemps dans le silence, le Cappadocien refaisant surface sur le pas de son caveau, clé en main. Devinant qu'entre les deux, Amelius préfèrera rejoindre son compagnon sitôt la grille de son repère refermée, Janvier brave l'intempérie et part les retrouver. Voûté, les yeux plissés, barbe et cheveux dégoulinants, il s'empresse de s'enquérir auprès du pilleur de tombes: — C'était long !... Alors ?

Amélius remonte vouté avec une faible bougie.

Certaines choses prennent du temps. Pas le moindre indice sur nos deux survivantes et je doute qu'avec cette pluie, nous puissions trouver la moindre trace, si elle sont passée dans la zone.

A nouveau Amélius inspecte la zone à la recherche d'un quelconque indice qu'aurait pu laisser Ugine et regarde alentour s'il note la moindre présence.

A mon tour, je sors de l'ombre dans laquelle je m'étais lové:

-Dans ce cas, ne perdons pas plus de temps et allons rejoindre nos deux compagnes afin d'en savoir plus sur les force en présence au Puy!

Janvier rappelle que parmi toutes les missions, vous devez obtenir un maximum d’informations sur le déploiement des templiers. Retourner dans les souterrains vous priverait de potentielles opportunités.
Mais le temps est mauvais: il est certain que vous gagneriez à couper par le refuge Nosferatu.

[ EDIT MJ]
Et pour information, vous n’avez pas de corde.
Rectification, Amelius est réapparu avec une longue corde enroulée, qu'il a dénichée dans son repaire.


Je vous laisse décider de votre itinéraire.

Apercevant la corde, je souris à Amélius:

-Je vois que nous pourrons nous rendre au coeur de la cité! De là, nous contacterons nos alliés potentiels avant de décider si oui ou non, nous irons rendre visite aux templiers...

Je désigne l'entrée du tombeau nosferatu, caché par le rideau de pluie:

-Ne tardons plus!

C’est complètement trempés que vous retrouvez l’entrée du domaine, après avoir rebroussé chemin sous une pluie qui n’a jamais faibli. Heureusement que Janvier a laissé sa torche au sec; grâce à elle, et uniquement à elle, il vous est possible de circuler dans les souterrains. Vous retrouvez la tombe de Jean-Baptiste, le trou élargi, les couloirs du sanctuaire Nosferatu, et au bout de longues minutes, son épicentre et ses habitants, que vous trouvez moins nombreux et moins agressifs. A partir de cet endroit, libre à vous de décider quelle direction emprunter: les femmes ont filé vers l’est; mais le Cappadocien garde en mémoire un autre chemin, qu’il a foulé il y a quelques nuits de ça en compagnie de la Tremere, qui vous conduirait plus vers le sud.

Pour mémoire, j'avais également éteint ma torche et gardée par devers moi... Nous avons donc deux torches!

Lorsqu'Amélius mentionne le second chemin:

-Sais-tu laquelle de ces voies nous mènerait au plus près des alliés du Prince en ville?

Je sais. C'est l'avoir gardée avec toi qui l'a justement rendue inutilisable, heureusement sans fâcheuses incidences finalement, puisqu'une seule torche, aussi faible soit-elle, suffit.

Lenval habite Place du Portalet. De mémoire (surtout celle d'Amelius), cet endroit se situe plus à l'est qu'au sud de la cité.

Mais ce ne serait pas handicapant que vous choisissiez le puit emprunté jadis par Alix et Amelius. Vous retrouveriez cette même place au prix de quelques minutes de marche seulement.

Je hoche la tête:

-Dans ce cas, empruntons la voie que tu jugeras la plus aisée pour toi, Amélius!

Je l'invite à prendre la tête de notre petite troupe pour nous mener là ou il le jugera bon.